- Frisottin a écrit:
- boxeur14 a écrit:
- Frisottin a écrit:
- Si c'est sur le Stade caennais, je les verrai malheureusement bien descendre !
plutôt d accord avec toi sur le fait de redescendre mais a ton avis si Herouville refuse la montée qui il repêche Caen ou Gravenchon
T'extrapoles comme un ouf, Boxeur!
faut qu'Herouville soit champion, pas impossible mais ça va être chaud quand même. Et puis faudrait qu'ils refusent la montée, et là soit t'as des infos qu'on a pas soit tu te raccroches à n'importe quoi pour espèrer le maintien du Stade Caennais..... Annoncer un exode massif des Caennais vers la banlieu ne m'aurait pas paru plus déconnant ?
il faut juste lire le ouest France de lundi ou aller sur le site de sport a Caen et puis si tu remarque bien j ai bien préciser si il refuse
Hérouville aux portes de la Fédérale 3
Mardi, 17 Avril 2012 16:19 Aline Chatel
Les rugbymen hérouvillais se sont qualifiés pour la finale du championnat Honneur, le plus haut échelon normand, en disposant de Pont-Audemer, dimanche dernier (17-13). Promu à ce niveau de compétition, Hérouville ne cesse de surprendre, au point de réaliser la meilleure saison depuis sa création en 1972. Il y a quelques années, les Vautours étaient au plus mal. Stéphane Guillous, co-entraîneur aux côtés de Cyril Bitter, en convient : l'évolution du club est« exceptionnelle ».
Stéphane, est-ce un exploit d'avoir battu Pont-Audemer en demi-finale du championnat ?
Oui, surtout de la manière dont on a gagné. À la mi-temps, avec le vent contre, on était menés 3-0. On savait que tout était possible sur la deuxième mi-temps. Au début de deuxième mi-temps, on prend un carton. Sur l'action suivante, Pont-Audemer marque un essai, puis passe un drop. Ils mènent alors 13-0. Mais à treize minutes de la fin, il y a eu un coup de génie dans l'équipe. Tous les joueurs se sont remobilisés. On marque un superbe essai qui nous permet de revenir à 13-7. Par la suite, j'ai vu l'un des plus beaux essais qu'il m'a été donné de voir depuis bien longtemps. On marque un essai de 70 mètres où tout le monde touche le ballon, tout est propre, tout est fluide. On passe devant à 14-13. Ensuite, on est chez eux et on passe un drop (17-13). Il doit rester une ou deux minutes de temps réglementaire. Il y a eu huit minutes de temps additionnel, on n'a fait que défendre sur notre ligne et ils n'ont jamais réussi à la franchir.
C'était un match épique !
C'était un match épique et à gros suspense. C'était très tendu, surtout pour les entraîneurs ! La réaction des joueurs a été exemplaire. Ils se sont responsabilisés, se sont fait confiance et ont produit treize minutes de jeu de très haut niveau.
Pensiez-vous votre équipe capable d'atteindre la finale du championnat Honneur alors même qu'elle est promue dans cette division ?
En début de saison, on n'y croyait pas. L'objectif était de terminer dans les six premiers pour pouvoir au moins disputer les phases finales. Pont-Audemer a survolé toute la saison puisqu'ils n'avaient perdu qu'un seul match, au Havre (relégué de Fédérale 3), avant nous. Cependant, le match retour qu'on avait joué chez eux, perdu d'un seul point (8-7), nous avait montré qu'on n'était pas si loin du niveau. Sur la deuxième partie de championnat, on est allé jouer chez tous les leaders, chose qui n'était pas évidente. À part au Havre, où on a pris une leçon de rugby (36-14), on a perdu de peu. On était très proches du niveau proposé par les meilleures équipes. Ce qui nous a mis en confiance, c'est le fait d'avoir rencontré rapidement des équipes qui descendaient de Fédérale 3 et de les avoir battues, à part Pont-Audemer. Le niveau du championnat était très relevé cette année.
« La Fédérale 3 ? Les joueurs décideront. »
Les joueurs ont-ils réussi à hausser leur niveau de jeu ou est-ce le recrutement qui a fait la différence ?
On n'a recruté personne, ce sont des joueurs qui sont venus d'eux-mêmes. On a effectivement un effectif avec des qualités individuelles indéniables, mais on a réussi avec Cyrille à faire un collectif. Ce collectif-là, à force d'aller faire des exploits un peu partout où pas beaucoup de clubs nous donnaient vainqueurs, a réussi à arracher les victoires importantes. Cela l'a soudé encore plus.
Hérouville était au plus bas niveau régional il n'y a pas si longtemps. Avez-vous le sentiment d'être en train de réaliser quelque chose de grand à l'échelle du rugby normand ?
Je pense que c'est quelque chose d'exceptionnel que de vivre des progressions aussi rapides. Ce n'est pas courant. En termes d'effectifs séniors, nous sommes le deuxième club de Normandie cette année. Seul Evreux a plus de joueurs. Entre l'équipe première et la réserve, j'ai 92 joueurs qui ont défendu le maillot d'Hérouville, dont une vingtaine de débutants.
Ce dynamisme, c'est la force de votre club ?
Il y a une très forte dynamique mais il n'y a pas que la compétition. On aime bien se retrouver, faire la fête ensemble, passer des moments en-dehors des matchs et des entraînements. On partage énormément de choses, mais le jour où il faut resserrer parce que c'est un match de compétition, tout le monde répond présent et s'investit au maximum.
Ce n'est pas frustrant de constater cette progression spectaculaire et de savoir que la marche vers la Fédérale 3 va être difficile à franchir compte tenu de vos finances et de vos infrastructures ?
Si on peut accéder en Fédérale 3 (en cas de victoire en finale contre Gravenchon, ndlr), ce n'est pas pour cela qu'il faudra se précipiter. Ce qu'on veut, c'est construire à partir de l'effectif qu'on a, préparer l'avenir. Il y a plus de 25 joueurs cadets à l'heure actuelle. On veut que, quand ils arriveront chez les séniors, ils aient le choix d'évoluer en Fédérale 3 ou pas. Si le club est en droit de monter cette année, il faudra d'abord interroger les joueurs qui auront gagné ce droit sur le terrain. Ce sont leurs résultats et ce sera leur choix. Nous, entraîneurs, sommes prêts à suivre les joueurs. On ne peut pas leur imposer quelque chose contre leur volonté.
Vous avez toutes vos chances en finale...
Oui, c'est jouable, surtout qu'on a battu Gravenchon au match aller et qu'on a vraiment dominé notre sujet en première mi-temps au retour. On avait manqué de maturité en deuxième mi-temps, contrairement à ce qu'on a fait contre Pont-Audemer. À la fin du match, on s'est dit avec Cyrille « qu'est-ce qu'ils ont mûri ! ». Il y a eu plus d'un match où, avec cette tension, on aurait lâché. Là, non. Ils ont montré de la maturité et de la patience.
« Il y a de la place pour plusieurs clubs »
Le club et les joueurs ont-ils le potentiel pour faire quelque chose dans les années à venir, en Fédérale 3 voire même plus haut ?
Les déplacements ne sont plus les mêmes en Fédérale 3 donc les coûts augmentent. Si on est suivis par la municipalité, par l'agglomération, par les sponsors, je pense qu'on peut le faire sportivement. On a l'effectif pour cela, même si on n'est pas à l'abri de départs. On a réussi à créer un groupe, tout ce qu'on espère c'est qu'il ait envie de faire de grandes choses ensemble.
Êtes-vous devenu le club majeur de l'agglomération caennaise du fait de la descente du Stade Caennais en Honneur ?
Non. Il faut regarder deux saisons en arrière. On évoluait alors en deuxième série. Caen, cela faisait de nombreuses années qu'ils n'étaient pas descendus en Honneur. Cette relégation va peut-être leur permettre de reconstruire et de se relancer. Tout marche bien pour nous, mais peut-être que du jour au lendemain cela ne fonctionnera plus aussi bien et nous serons contents que Caen représente le rugby du Calvados. Maintenant, il faut de la place pour plusieurs clubs si on veut que le rugby normand grandisse.
Quand on voit que le meilleur club du Calvados sera au niveau régional la saison prochaine, on peut être inquiet ?
C'est plus général que ça, il n'y a pas que le Calvados qui est touché. Rouen descend en Fédérale 3, si bien qu'il n'y aura même plus un seul représentant normand en Fédérale 2. A côté, on voit des comités dans le Nord ou en Bretagne, avec Vannes qui excelle en Nationale 1, obtenir de très bons résultats. Il y a de grosses choses à faire au niveau du rugby normand. Il faut s'inspirer de ce qui marche ailleurs. Il faut se mobiliser si on veut que le rugby normand soit représenté à un plus haut niveau et arrêter d'être fataliste.
L'avis du président, Philippe Gomont.
La Fédérale 3. « Le sujet de l'accession en Fédérale 3 est un peu gênant. Pour l'instant, on n'a pas les moyens sur le plan financier et celui des infrastructures d'aller en Fédérale 3. Si on gagne la finale, on a prévu de refuser l'accession, mais s'il y a un engouement, cinquante joueurs qui veulent aller en Fédérale 3, on discutera. »
Les infrastructures. « La mairie est au courant de notre manque d'infrastructures. Elle fait des efforts, il y a des petits travaux pour les vestiaires et le matériel. Ce sont des petites choses. On a un terrain d'appoint qui peut servir pour l'école de rugby, mais c'est un terrain de foot et il n'y a pas d'éclairage. Tant qu'on aura ces infrastructures, on sera un peu limités, mais pour la Fédérale 3 le problème serait plus financier. Aucun club de Fédérale 3 n'a un budget aussi petit que le nôtre. »
L'avenir. « On ne va pas refuser tout le temps la montée. On montera si on en a l'opportunité, quitte à redescendre l'année d'après. Beaucoup de clubs font l'ascenseur car la marche est haute entre les deux niveaux. La moyenne d'âge de l'équipe est jeune, on peut envisager l'avenir sereinement. »